Un dirigeant de TPE ou de PME sur trois envisage "une hausse généralisée des salaires" dans son entreprise début 2022. Les patrons craignent notamment de voir leurs salariés être débauchés par des concurrents.
Pour éviter les départs, deux TPE/PME sur trois ont déjà pris les devants en prenant les mesures nécessaires. En effet, 58% des petits patrons craignent qu’une entreprise concurrente débauche leurs salariés. Outre l’amélioration des conditions de travail (télétravail, horaires…), les employeurs (31%) proposent des hausses de salaire à ceux qui seraient tentés de trouver ailleurs. Dans près d’un quart des entreprises, de nouveaux dispositifs ont été mis en place comme la participation aux bénéfices ou l’épargne salariale, rapporte BFMTV.
Dans six cas sur dix, il y aura une hausse de rémunération en rognant sur les marges de l’entreprise. Dans quatre cas sur dix, les employeurs miseront sur les prix de vente, d’après les réponses des patrons de PME et TPE à cette enquête interne des adhérents de la CPME. Les résultats ont fait l’objet d’un redressement afin de corriger une surreprésentation du secteur hébergement restauration et une sous-représentation de l’industrie et du bâtiment.
Malgré les aides gouvernementales, 40% des PME/TPE "constatent une dégradation de leur situation financière depuis le début de la crise sanitaire". Dans la foulée, 29% des entreprises qui ont contracté à un prêt garanti par l’État (PGE) estiment qu’elles ne peuvent pas le rembourser dans les conditions actuelles. La CPME considère donc que sa demande d’allongement de la durée de remboursement de ces prêts, actuellement de six ans au maximum, est "plus que jamais d’actualité".
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