La réforme des retraites est l’un des plus grands chantiers du gouvernement pour l’année 2019. Mercredi, l’ensemble des partenaires sociaux sera réuni pour faire un bilan de la consultation citoyenne menée partout en France.
Les consultations sur la réforme des retraites vont reprendre ce 10 octobre. Lors d’une réunion organisée par Jean-Paul Delevoye, pour le bilan des six premiers mois de la consultation réalisée en France, on devrait avoir un peu plus d’informations sur le projet de loi du gouvernement. De premières précisions sur les grandes lignes pourraient être apportées par le Haut commissaire chargé de dessiner le nouveau système de retraite.
Le président de la République l’a promis : l’âge légal de la retraite sera toujours 62 ans, mais ces derniers jours, selon Les Echos, l’idée de définir un "âge pivot" à 63 ans serait apparue. Les salariés qui le souhaitent peuvent toujours partir à 62 ans. Ils percevront en revanche une pension moins intéressante que s’ils attendaient une année de plus. Evidemment, ceux qui dépassent les 63 ans auront plus d’avantages. Pour les oppositions de gauche et de droite, ce projet aurait pour objectif de remplacer tacitement l’âge légal de départ à la retraite.
Par ailleurs, ce dispositif n’entrera pas immédiatement en vigueur une fois voté. Ceux qui se préparent à la retraite dans les cinq prochaines années seront toujours régis par le système actuel.
Ce que l’on connait déjà du futur dispositif, c’est que le système actuel serait toujours un régime par répartition, où les actifs cotisent pour les retraités. Mais, la nouveauté : on basculera d’un système par annuités à un système par points. Tout au long de sa carrière, par ses cotisations, chaque salarié accumulera des points sur un compte retraite et ces points seront convertis en pension à terme. Au moment du départ à la retraite, chaque euro cotisé donnera les mêmes droits à tout le monde, comme l’a souligné Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Ce serait donc un système de retraite universel qui remplacera les 42 régimes actuels, dont les régimes spéciaux et le régime des fonctionnaires.
De nombreux points restent toutefois en suspens. Parmi eux : la question de la gouvernance du système. Comment serait-il géré ? Les partenaires sociaux seraient-ils impliqués ? Autre point inconnu par exemple : la place pour la solidarité ou pour les droits familiaux. Le chantier des pensions de réversion sera également à voir. A l’heure actuelle, il y aurait 13 systèmes différents, alors que le gouvernement a assuré qu’elles ne seraient pas remises en question.
(Source : Europe1 / L’Express)