Dimanche 26 mai, le gouvernement a dévoilé des mesures visant à rendre plus strictes les conditions et la durée de l’assurance chômage en France. Ce lundi, la ministre du Travail a affirmé que ces changements contribueraient à réduire le nombre de chômeurs, tandis que les syndicats ont mis en garde contre les dangers de précarité.
Le gouvernement a dévoilé un durcissement des règles de l’assurance chômage, soutenu par la ministre du Travail Catherine Vautrin. Elle souligne sur RMC/BFMTV que le système actuel ne stimule pas suffisamment le retour à l’emploi, notant qu’il existe environ 400 000 postes vacants. Les changements incluent une réduction de la durée d’indemnisation à 15 mois maximum et un possible durcissement des critères d’attribution. La ministre compare ces ajustements à ceux en vigueur dans d’autres pays européens, comme l’exemple allemand.
Pour les travailleurs seniors, un bonus est prévu pour ceux de plus de 57 ans, qui pourront bénéficier d’une compensation salariale pendant un an si leur nouveau salaire est inférieur à l’ancien, jusqu’à 3 000 euros par mois. L’objectif "c’est réellement d’inciter les uns et les autres à aller vers l’emploi", a martelé la ministre, dans des propos retranscrits notamment par Le Parisien.
> À lire aussi : Catherine Vautrin au gouvernement : des organisations LGBT préoccupées
Ces déclarations ont provoqué la colère des syndicats. "C’est le pire durcissement des conditions d’indemnisation qui soit mis en œuvre depuis toujours. Quand les partenaires sociaux avaient la main, il fallait avoir travaillé quatre mois dans les 28 mois, et là on passe à huit mois dans 20", critique Michel Beaugas de FO. "Ça va faire baisser de plus de 15 % les demandeurs d’emploi qui entreront dans l’indemnisation chômage, c’est-à-dire qu’on va laisser dans la précarité et la pauvreté des demandeurs d’emploi précaires déjà", soutient-il.
"C’est une réforme populiste", a lancé de son côté le secrétaire général des cadres de la CFE-CGC François Hommeril sur RMC. Pour lui, le gouvernement ment pour "faire les poches" aux salariés et stigmatise ceux et celles au chômage.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re