L’Assemblée nationale se penche, ce lundi 11 octobre, sur la première partie du projet de loi de finances pour 2022, que les oppositions dénoncent comme incomplet et trompeur.
Présenté le 22 septembre dernier, à l’issue du conseil des ministres, le projet de loi de finances 2022 passe devant l’Assemblée nationale. Les députés s’attaquent, ce lundi, à la première partie. Pour l’opposition, les incohérences ne manquent pas dans le dernier budget du quinquennat d’Emmanuel Macron. Comme le rapportent les médias, deux importants volets manquent à l’appel : le plan d’investissement pour bâtir la France de 2030 et le "revenu d’engagement" pour les jeunes.
Pour le premier, l’exécutif pourrait revoir à la baisse ses ambitions et privilégier un "contrat d’engagement" recentré sur 500 000 jeunes de 16 à 25 ans, les plus éloignés de l’emploi et des études. Concernant le plan d’investissement, promis par E. Macron, "ce ne sera pas 30 milliards d’un coup et il y a une part de recyclage du PIA4", le 4e programme d’investissements d’avenirs lancé en 2021, selon C. Motin, élue LREM.
La socialiste C. Pires Beaune déplore, par ailleurs, l’absence d’un RSA pour les 18-24 ans, que réclame le PS. "Votre projet de loi de finances, c’est un terrain de golf, je ne sais encore s’il est composé de dix-huit ou de neuf trous", a-t-elle critiqué. Eric Coquerel ( LFI) estime que "ce budget dépense à la fois insuffisamment et mal", rapporte le quotidien 20 Minutes.
Ces derniers temps, les annonces du gouvernement se sont cependant multipliées, entre plan pour les indépendants, coup de pouce à MaPrimeRénov, Beauvau de la sécurité, plan pour Marseille… et l’exécutif compte tenir ses "engagements". Alors que les Républicains évoquent une "euphorie dépensière", le ministre de l’Economie, B. Le Maire, a indiqué que "la croissance est là… puissante" et "c’est le moment d’investir, de préparer la France au succès économique des 15 à 20 prochaines années".