Le projet de loi de finances pour l’année 2024 offre un aperçu des futures orientations budgétaires du gouvernement français. Ce texte propose diverses mesures, dont la création d’une taxe sur les concessionnaires d’autoroutes et d’aéroports.
Le gouvernement se montre optimiste avec des prévisions de croissance à 1% en 2023 et 1,4% en 2024, soulignant un "rythme proche de la tendance à long terme de l’économie française." Les exportations et la consommation des ménages devraient rebondir l’année prochaine, tandis que l’inflation devrait baisser à 4,9% cette année et 2,6% l’année suivante. Le déficit devrait passer sous la barre des 5% du PIB cette année et atteindre 4,4% l’année prochaine. La dette devrait rester stable autour de 109,7% du PIB. Le nombre de fonctionnaires continuera d’augmenter.
La Cour des comptes a émis un avis critique, jugeant les estimations du gouvernement optimistes. Les prévisions de croissance pour 2024 sont considérées comme élevées par rapport au consensus des experts, malgré le "niveau d’incertitude reste élevé." Les prévisions de recettes sont également jugées élevées, reposant sur une croissance dynamique. Le budget comporte peu de mesures d’économies structurelles, même si la charge de la dette augmentera de dix milliards d’euros l’an prochain.
L’indexation des pensions de retraite sur l’inflation est une obligation légale. De nombreuses aides seront revalorisées, notamment l’allocation adultes handicapés, les aides au retour à l’emploi et le RSA. Pour faire face à l’inflation, l’État prévoit d’investir près de 25 milliards d’euros, en plus de l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 3,7 milliards d’euros. Par ailleurs, le bouclier tarifaire sur l’électricité restera en place jusqu’en 2025.
Le projet de budget alloue 7 milliards d’euros supplémentaires à la "planification écologique", portant le total à 40 milliards d’euros, avait annoncé Elisabeth Borne. Les crédits pour la rénovation des logements augmenteront de 1,6 milliard d’euros pour atteindre l’objectif de 200 000 rénovations en 2024. Des investissements dans l’innovation verte des entreprises seront également encouragés. Un crédit d’impôt favorisera les technologies vertes telles que le photovoltaïque, l’éolien et les pompes à chaleur, générant environ 23 milliards d’euros d’investissements d’ici 2030. Les fonds dédiés au bonus écologique seront mieux ciblés, en favorisant les véhicules électriques produits en Europe.
Source : Lefigaro.fr