A l’issue d’une réunion en vidéoconférence avec les partenaires sociaux, le Premier ministre a annoncé un coup de pouce financier.
Les entreprises volontaires pourront verser à tous leurs employés une prime allant jusqu’à 1 000 euros, dès cette année. Cette nouvelle "prime Macron" annoncée par le locataire de Matignon sera défiscalisée et exonérée de cotisations sociales. Le dispositif est "pour tous les salariés".
"Je souhaite que le maximum de branches s’engage dans cette démarche, notamment celles qui ne se sont pas emparées de ce sujet l’année dernière. C’est un enjeu d’attractivité de ces métiers", a lancé Jean Castex à l’issue de la troisième conférence du dialogue social. La prime pourrait aller jusqu’à "2 000 euros pour les entreprises et les branches qui auront soit conclu un accord d’intéressement d’ici la fin de l’année soit ouvert une négociation sur la valorisation des métiers » dits de « deuxième ligne », qui devront être les « bénéficiaires privilégiés » de cette prime, a-t-il fait valoir.
Le Premier ministre a rappelé que l’objectif de ce dispositif étant de "centrer sur les bas salaires", le "niveau de ciblage" de la prime doit donc faire l’objet d’une négociation avec les partenaires sociaux, a-t-il suggéré.
Cette annonce du gouvernement suscite des réactions et inquiétudes au niveau des syndicats. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, pointe un dispositif qui dépend du "bon vouloir des employeurs". Il déplore également "le refus du gouvernement d’augmenter le Smic".
Le MEDEF rappelle que "les entreprises ont vécu leur pire année " et craint que "beaucoup auront du mal à la verser", rapporte Le Dauphine.