"Je demanderai à tous les employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année, sans impôts ni charges" à leurs employés, a déclaré Emmanuel Macron. Selon les informations d’Europe 1, cette prime exceptionnelle sera soumise à la CSG et à la CRDS (la Contribution à la réduction de la dette sociale).
Emmanuel Macron a lancé un appel aux patrons, lundi soir, lors de sa présentation d’une série de mesures censées répondre aux revendications des "Gilets jaunes", qui bloquent et manifestent depuis quatre semaines en France. Cette prime ne sera pas soumise aux cotisations sociales et ne sera pas imposable, a proposé le chef de l’Etat. Mais en réalité, comme l’indique Europe 1, elle sera assujettie à deux taxes : la CSG et la CRDS qui représenteront un prélèvement de 9,7% sur le montant brut versé au salarié. Dans le détail, la CSG représente un prélèvement de 9,2% et pour la CRDS 0,5%.
Europe 1 révèle également que la "prime Macron" sera défiscalisée et désocialisée dans la limite de 1 000 euros. Les salariés percevront ainsi 903 euros en plus sur leur salaire. L’Elysée a en outre précisé à franceinfo qu’il s’agit bien d’une prime exceptionnelle (qui ne pourra donc pas être versée les années suivantes) et que les fonctionnaires ne bénéficieront pas de cette prime. Le gouvernement envisage enfin une "fenêtre de versement" allant du 15 décembre à la fin du premier trimestre. Une réunion doit avoir lieu prochainement pour déterminer les détails techniques de cette prime.
La prime de fin d’année sur la base du volontariat ne doit pas être confondue avec la prime de Noël pour les bénéficiaires de minima sociaux. Celle-ci sera versée à 2,3 millions de personnes la semaine du 17 décembre, a confirmé la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn. Cette prime sera attribuée aux "bénéficiaires de minima sociaux comme le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et l’allocation équivalent retraite (AER)", a précisé le ministère.