Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin a présenté, jeudi, la facture liée à la mise en place d’une année blanche en 2018, dans le cadre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. L’annonce a été faite lors d’une audition devant les députés de la Commission des Finances.
Pour éviter une double imposition, l’état a décidé de ne pas prélever sur les revenus courants de 2018, à l’image des salaires et des pensions, par exemple. Cette mesure a été prise lors de l’instauration du prélèvement à la source en 2019. Lors d’une audition devant les députés de la Commission des Finances, jeudi, le ministre des Comptes publics a dévoilé le manque à gagner lié à ce dispositif. Gérald Darmanin a, en effet, déclaré que le coût de la mise en place de cette année blanche s’élève à 81,1 milliards d’euros.
Du point de vue technique, cette neutralisation de l’impôt a été concrétisée via un "crédit d’impôt modernisation du recouvrement" (CIMR). Par ailleurs, "75,2 milliards d’euros ont été imputés en moindres recettes" au budget de l’État, via ce CIMR, a précisé Gérald Darmanin sur le récit du journal Le Figaro. Dans la foulée, l’état a restitué 5,9 milliards aux ménages en réductions ou crédit d’impôt maintenus, malgré l’année blanche. En l’absence d’une année blanche, le montant récupéré par le gouvernement s’élèverait à 81,1 milliards d’euros payés par 18,5 millions de foyers au titre d’impôt sur le revenu de 2018, a affirmé le ministre.
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