L’autorisation du poker sur Internet a pris du retard en raison d’une obstruction de Malte. L’île, réputée pour être une plaque tournante du marché des jeux en ligne en Europe, contestait une disposition de la loi française qui oblige les joueurs à s’inscrire auprès d’un opérateur agréé.
Il y a plus d’un an, le gouvernement français avait adressé à la Commission européenne son projet de législation sur les jeux en ligne, puis notifié à Bruxelles les décrets d’application.
Les pays membre de l’Union européenne disposaient de trois mois pour faire leurs observations. Ce qui a permis à Malte de faire part de ses contestations. D’où le report au mardi 29 juin de l’ouverture officielle du poker en ligne en France. En effet, la France est enfin habilitée à délivrer des licences de poker en ligne après avoir fourni des explications auprès de Bruxelles.
Avec la publication du décret "relatif aux catégories des jeux de cercle en ligne", les joueurs français peuvent désormais s’affronter sur Internet, via les sites autorisés.
Depuis le 8 juin dernier, date du lancement officiel des jeux d’argent et de hasard en ligne, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) a déjà délivré onze licences à des opérateurs français et étrangers spécialistes de "jeux de cercle", en l’occurrence : Betclic, Bwin, Everestpoker, PMU, Sajoo, Eurosportbet, Winamax, Pokerstars, Partypoker, Chilipoker et Partouche.
Selon une étude réalisée par le cabinet Francis Merlin, entre 1,5 million à 2 millions de personnes pourraient devenir dès cette année des joueurs réguliers de poker en ligne. Une activité qui devrait générer un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros en 2010 et de 500 millions d’euros en 2011.
A noter que le poker en ligne comporte toutefois quelques contraintes : les joueurs français ne peuvent se mesurer qu’avec des joueurs français comme eux et cela uniquement sur des sites ".fr". En plus, le type de poker proposé est, selon les connaisseurs, assez limité.