Le président du Comité stratégique des centres E.Leclerc s’est exprimé sur les conséquences de la guerre en Ukraine et de la crise sanitaire, liée au coronavirus.
Au micro de BFMTV, Michel-Edouard Leclerc a parlé de l’inflation résultant de la guerre en Ukraine, et de la crise sanitaire, dimanche 3 avril. Il a ainsi, prévenu que les prix du papier toilette, des mouchoirs en papier ou encore de l’essuie-tout risquent de considérablement augmenter. "Le PQ va augmenter considérablement parce qu’il y a un gros déficit de papier", a alerté le président du comité stratégique des centres E. Leclerc.
Sur le récit de TF1, le journal Ouest France rapporte que ces produits ont déjà connu une hausse de quelques centimes d’euros depuis le début de l’année. Pourtant, leurs tarifs pourraient augmenter jusqu’à 30%, car le prix de la pâte à papier a doublé en un an tandis que celui du gaz a aussi connu une hausse. Le gaz est utilisé pour faire fonctionner les machines utilisées pour sécher le papier toilette.
Emmanuel Coulon, directeur général de Papeco (fabricant de papier toilette en Normandie) a apporté plus de précision. Il a indiqué que cette machine consomme la quasi-intégralité de leur énergie. "Avec l’augmentation des coûts, on a multiplié l’électricité par deux, le gaz par quatre. On était sur un montant d’un million d’euros par an, là, on est sur trois millions d’euros", a-t-il détaillé. De ce fait, l’entreprise n’a pas eu d’autre choix que d’augmenter en un an ses prix de 10 centimes par rouleau.
Michel-Edouard Leclerc a annoncé que la France ne court pas actuellement de risque de pénurie de produits alimentaires en raison du conflit en Ukraine, "sauf si les consommateurs la provoquent eux-mêmes en surstockant".
D’ailleurs, il a tenu à rassurer qu’à l’heure actuelle, il n’y a aucun risque majeur de pénurie de quoi que ce soit pour la consommation courante. "Des pâtes, il y en a. Pour l’huile de tournesol, nos stocks vont jusqu’à juin", a-t-il martelé.
En revanche, le président du comité stratégique prévoit une augmentation importante du prix de la viande. Selon ses dires, il va y avoir une répercussion de ce conflit autour de la mer Noire sur les coûts de production de l’élevage français et européen, notamment en lien avec l’augmentation des prix des céréales qui servent à nourrir le bétail.
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