Les emplois d’avenir seront étudiés ce mercredi en conseil des Ministres. Ces contrats de travail subventionnés constituent une des promesses de campagne de François Hollande.
Alors que les derniers chiffres du chômage sont mauvais et que la cote du président du République est en chute libre, le gouvernement Ayrault veut s’efforcer de montrer qu’il s’attaque au problème du chômage. A l’ordre du jour de ce conseil des ministres : les contrats ou emplois d’avenir. Fustigés par la droite, ces emplois d’avenir sont des contrats de travail subventionnés pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans sans qualification, sans diplôme ni formation, issus de quartiers défavorisés ou de zones rurales enclavées..
Le dispositif consiste à une prise en charge de l’Etat du salaire du jeune à hauteur de 75% sur une période de un à trois ans. Libre ensuite à l’employeur de conclure un contrat à durée déterminée (CDD) ou un contrat à durée indéterminée (CDI). Selon le gouvernement, cette mesure devrait coûter 1,5 milliard d’euros à l’Etat et la question de sa rentabilité est clairement posée.
Le projet de loi la concernant ces emplois d’avenir sera examiné lors de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale,le 10 septembre prochain. Le nouveau gouvernement socialiste veut agir vite pour endiguer le chômage qui explose. En juillet, celui-ci a augmenté pour le 15e mois consécutif, approchant la barre des trois millions - 4,5 millions même si l’on tient compte des temps partiels contraints.
Or, par catégorie d’âge, les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans ont augmenté le mois dernier de 1,7%, à 471 700 et quelques 140 000 jeunes sortent chaque année de l’Education nationale sans diplôme, dont 40 000 sans qualification, selon les chiffres du ministère. Le chômage des jeunes, véritable fléau sur notre île inquiète et les emplois d’avenir sont la proposition du gouvernement.
Les emplois seront proposés "pour l’essentiel dans le secteur public, et en tout cas non marchand, notamment les associations ou les sociétés mutualistes" mais aussi dans certaines entreprises, a expliqué le gouvernement. Les secteurs d’activité éligibles et le taux de subvention dans les entreprises devraient être fixés par décret. Parallèlement, des "emplois d’avenir" de professeurs pourraient en outre être proposés aux étudiants boursiers qui se destinent au métier d’enseignant.
L’Etat espère créer 100.000 emplois de ce type dès 2013 - et 150.000 au total - pour un coût que le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé cet été à 500 millions d’euros pour la première année.