Cette nouvelle stratégie, visant à réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030 par rapport à la période 2015-2017, s’appuie sur l’accélération du développement de solutions alternatives.
Cette nouvelle stratégie, dévoilée lundi, repose sur l’accélération du développement de solutions alternatives, dans l’espoir de parvenir à une réduction significative de l’impact des pesticides sur l’environnement et la santé. Des objectifs similaires ont été fixés dans le passé, mais n’ont pas été atteints, notamment avec le plan Ecophyto lancé en 2008 et un deuxième plan en 2015.
Le gouvernement utilise l’indicateur ’Nodu’ (nombre de doses unité) comme référence, prenant en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, en utilisant les doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018, pour revenir à 85,7 en 2021. Le nouvel objectif gouvernemental vise à le réduire à environ 50 d’ici 2030. Bien que le changement de pratiques prenne du temps, la tendance s’est récemment inversée grâce au dernier plan gouvernemental, Ecophyto 2+.
La ’stratégie Ecophyto 2030’ a été présentée devant le Comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) du plan Ecophyto 2+, qui rassemble des représentants du monde agricole, des associations et des chercheurs. Ils disposent jusqu’au 30 novembre pour faire part de leurs observations sur le texte, qui devrait être publié en début d’année 2024. Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, la nouvelle approche du gouvernement repose sur l’accélération du développement de solutions alternatives, à la fois chimiques et non-chimiques, pour mieux se préparer au potentiel retrait de certaines substances actives. Le gouvernement prévoit de dévoiler les premiers plans d’action élaborés en collaboration avec les différentes filières agricoles en décembre.
Source : Lefigaro.fr