Après une analyse de la période 2011-2017 faite par les limiers de la rue Cambon, un rapport relatif aux activités de la Banque de France a été dévoilé lundi. Des critiques sévères ont été émises par la Cour des comptes.
La Banque de France est la banque centrale du pays. Cet organisme imprime 20% des billets qui circulent dans la zone euro, surveille les banques et définit avec la Banque centrale européenne (BCE) les taux d’intérêt. Sur le territoire national, elle possède 126 implantations. Entre 2011 et 2017, les effectifs ont diminué de 15%, mais les conditions de travail y restent avantageuses, selon RTL.
La Cour recommande une révision de l’étendue des missions afin de déterminer "d’éventuelles redondances avec d’autres acteurs", mais aussi pour diminuer les coûts excessifs, note le Figaro.
Mais la Cour des comptes a aussi relevé des "points de vigilance", comme les dérives financières d’un projet de musée de la Cité de l’Economie et de la Monnaie (Citéco), qui est passé de 47 à 97 millions d’euros. Il s’avère que "le budget prévisionnel d’exploitation de Citéco est déficitaire". Cela "pèsera sur le montant de l’IS et du dividende que la Banque verse à l’Etat".
La politique de mécénat a également été fortement critiquée par la Cour des comptes. D’après le rapport, celle-ci aurait connu des dérives en 2015 en se développant "sans cohérence globale". La Banque a pu se substituer aux mécènes privés ou à l’Etat grâce aux régimes fiscaux attractifs en matière de mécénat culturel. L’acquisition d’un Rembrandt pour 80 millions de dollars en 2014 susciterait donc plusieurs interrogations.