L’association de consommateurs, UFC-Que Choisir s’inquiète sur les situations à venir des emprunteurs tout en alertant sur les manières utilisées par des sociétés de recouvrement.
Dans une nouvelle étude, publiée jeudi 28 janvier, l’association de consommateurs, UFC-Que Choisir, a dénoncé les pratiques "scandaleuses" des sociétés de recouvrement de crédit.
Le journal 20 Minutes rapporte que l’année 2021 s’annonce comme celle "de tous les dangers" pour les emprunteurs, selon cette association. En effet, en 2020, les impayés s’élevaient déjà à 22 milliards d’euros en France, et pour cette année, aucune perspective pour l’emploi ni pour le pouvoir d’achat des ménages ne se présente.
L’association de consommateurs pointe ainsi du doigt les sociétés de recouvrement, car une hausse des signalements sur les méthodes délétères a été recensée par ses associations locales, avec + 15% depuis un an.
Effectivement, sur quelque 400 dossiers étudiés, 60% des cas montrent des pratiques d’opacité. Les particuliers se trouvent ainsi dans l’impossibilité d’accéder aux documents justifiant le montant de leur créance, voire la créance elle-même, ou encore la proposition de remises qui cachent des dettes jusqu’alors "éteintes".
Outre ces manières, l’agressivité des agents des sociétés de recouvrement, qui remonte dans la moitié des plaintes étudiées, a été également dénoncée. L’UFC-Que Choisir explique, dans cette étude, que ces employés contactent par téléphone, presque quotidiennement, les emprunteurs.
L’association parle aussi de "ton menaçant", voire de "chantage à la délation aux voisins". Les "crédits fantômes", découverts dans 14 % des dossiers étudiés, ont été également évoqués. Il s’agit des créances pouvant tout simplement ne plus exister ou avoir déjà été payées, mais être bel et bien, réclamées.
Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir a fait quelques propositions. Entre autres, l’interdiction de la vente par les banques et de l’achat par les sociétés de recouvrement des crédits "fantômes" dont la validité ne peut être démontrée. Une autre idée : que l’emprunteur soit averti par sa banque avant une éventuelle vente de son crédit à une société de recouvrement, afin qu’il puisse notamment racheter sa dette.
L’association a également réclamé un strict encadrement des méthodes utilisées par des sociétés de recouvrement.
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