L’Assurance maladie se dit prête à poursuivre la revalorisation de la rémunération des médecins généralistes, considérant la récente augmentation à 26,50 euros comme une première étape, selon les propos du directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie, Thomas Fatôme.
Le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie a exprimé son soutien à une nouvelle hausse de la rémunération des médecins généralistes lors d’une interview aux Echos ce lundi .
"Il est probable que nous ayons sous-estimé le mécontentement de la profession", a-t-il déclaré, faisant référence aux négociations sur les tarifs médicaux du printemps qui ont échoué. "Je souhaite que nous puissions nous asseoir à nouveau autour de la table. [...] Nous sommes d’accord pour revaloriser les médecins, et la consultation à 26,50 euros ne doit être considérée que comme une étape", a-t-il ajouté. "Oui, nous devons réduire les écarts entre généralistes et spécialistes. Nous ne répéterons pas les propositions qui avaient été faites en début d’année", insiste-t-il.
Lors des négociations au premier trimestre 2023, qui visaient à redéfinir les tarifs médicaux pour les cinq prochaines années, l’Assurance maladie avait proposé une revalorisation de la consultation chez le généraliste à 30 euros, mais uniquement pour ceux qui acceptaient des contraintes supplémentaires visant à consacrer plus de temps aux patients.
Parmi les engagements proposés figuraient la prise de gardes, l’ouverture le samedi et l’exercice dans des zones médicalement sous-dotées. Les syndicats de médecins avaient rejeté cette augmentation conditionnelle, et c’est finalement une convention arbitrale qui avait été adoptée, fixant la consultation à 26,50 euros pour tous, sans condition, à partir de l’automne.
La semaine dernière, le ministre de la Santé, François Braun, s’est également montré ouvert à la reprise des négociations et à la recherche d’un nouvel accord en dehors de la convention arbitrale. "Je continue de discuter avec les syndicats de médecins généralistes", a-t-il expliqué lors d’une audition au Sénat. "Je suis plutôt optimiste quant à notre capacité à trouver un chemin vers un nouvel accord", a-t-il affirmé.