Une première estimation concernant l’économie française a été diffusée vendredi 30 juillet par l’Insee.
Au deuxième trimestre, l’économie française a rebondi avec une progression de 0,9 % du produit intérieur brut (PIB), selon l’Institut national de la statistique et des études économique (Insee) qui a souligné que ce pourcentage "se rapproche de son niveau d’avant-crise". L’Insee a aussi révisé légèrement à la hausse l’évolution du PIB au premier trimestre, désormais estimé stable, et non en recul de 0,1 %, comme indiqué fin mai.
Comme le rapporte Ouest France, la croissance a bénéficié d’une accélération de l’investissement (+1,1 %) et de la consommation des ménages (+0,9 %).
L’institut a toutefois noté que la consommation reste nettement en deçà de son niveau d’avant-crise.
Une forte accélération de l’activité des services marchands est constatée du côté de la production avec +2 % après +0,1 % au premier trimestre, en particulier dans l’hôtellerie-restauration (+29,1 % après -14 %).
Par ailleurs, la production de biens rebondit (+0,6 % après -0,2 %), alors que la construction poursuit son redressement. Le commerce extérieur a par contre continué de peser sur la croissance, puisque les importations progressent toujours plus vite que les exportations. Sur l’ensemble de l’année, l’Insee table sur une croissance de 6 %, après la récession de 8 %, subie en 2020.
Au micro de France Inter, ce vendredi, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a noté qu’il s’agit d’une performance exceptionnelle de l’économie française, alors même que sur le premier trimestre il y a eu un mois de confinement.
"Nous sommes sur la bonne voie pour sortir plus fort de cette crise économique", a-t-il précisé. Selon ses dires, "nous allons plus vite que prévu", et cela va permettre d’engager le troisième temps de la stratégie économique. Le ministre a assuré que le pays va pouvoir engager ce troisième temps, basé sur l’investissement, qui doit préparer la France pour 2030.
Bruno Le Maire s’est aussi exprimé sur les aides engagées pour les secteurs en difficulté, comme le cinéma et les théâtres. Il a reconnu que le cinéma souffre actuellement, car il y a beaucoup de sorties, moins d’entrées que prévues. "Nous maintenons les aides pendant l’été et nous reverrons le 30 août pour faire le point", a-t-il signifié en soulignant qu’il veut s’assurer que chaque euro va bien à des secteurs qui ont effectivement perdu du chiffre d’affaires.
Dans son rapport, l’Insee a également annoncé une légère hausse de la consommation des ménages en France en juin.
Effectivement, après une forte poussée en mai, elle a progressé de 0,3%. "La consommation de biens se situe ainsi en juin à son niveau moyen du quatrième trimestre 2019", a-t-elle assuré.
Selon l’institut, l’augmentation des achats de biens fabriqués (+2,7 %) est contrebalancée par la baisse de la consommation alimentaire (-1,6 %). Un repli des dépenses en énergie (-1,6 %) est également constaté.
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