L’Institut national de la statistique (Insee) a publié, mardi 8 septembre, une note rapportant la situation de l’économie française.
En raison de la pandémie de coronavirus, un niveau très bas de l’activité économique a été constaté au second trimestre. Fort heureusement, les chiffres de la croissance du troisième trimestre sont plutôt réjouissants, formule Le Figaro. Effectivement, le Produit intérieur brut (PIB) de la France devrait rebondir à +17% au troisième trimestre, révèle l’Insee dans sa note de conjoncture. Cet institut a souligné que cet indicateur de croissance à deux chiffres témoigne de "la vigueur du rebond associé aux premiers mois de déconfinement en France".
Toutefois, l’Insee a indiqué que le redressement économique en France sera moins rapide dans les prochains mois. D’ailleurs, sur l’ensemble de l’année 2020, une contraction du PIB de l’ordre de 9% est prévue. Au total, "la pandémie ôterait donc environ une dizaine de points de PIB annuel en 2020", a-t-il annoncé. Il anticipe également une reprise plus lente pour la suite compte tenu de l’incertitude sanitaire pesant sur l’économie française.
L’institut prévoit, en effet, une progression de seulement 1% du PIB sur le quatrième trimestre. Cette situation reflète, selon sa note, la différence entre des secteurs presque revenus à la normale et d’autres qui sont encore déprimés. "A la fin de l’année, l’activité économique resterait toujours en deçà de son niveau d’avant-crise d’environ -4%", a indiqué l’Insee.
L’économie française "aborde la rentrée comme un moteur qui serait à la fois bridé et dopé", d’après le point de l’Insee. Certains secteurs comme le transport aérien ou l’événementiel sont toujours fortement touchés par la Covid-19. Mais les mesures d’urgence déployées par le gouvernement, associées aux effets du plan de relance, devraient doper l’économie.
Dans cette note de conjoncture, l’institut a également signifié le risque d’un choc significatif de demande. En effet, la consommation resterait atone, selon L’Express, car la confiance des ménages est toujours inférieure à son niveau d’avant crise. Du côté des entreprises, elles sont nombreuses à craindre des pertes de débouchés. "Dans l’industrie, les carnets de commandes, en particulier venant de l’étranger, ne se regarnissent que lentement", a expliqué l’organisme.
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