Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a souligné que le retour de l’inflation est une source de préoccupation et d’inquiétude, d’angoisse pour des millions de compatriotes.
Lors d’une réunion à Bercy lundi 23 mai, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lancé un appel à l’endroit des sociétés face à une inflation de plus en plus importante qui touche chaque foyer.
"Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent augmenter les salaires", a-t-il annoncé à l’issue de cette rencontre. D’après lui, il est nécessaire que "nos compatriotes se disent : ça me rapporte de travailler", et pas ça me coûte cher, à cause du prix de l’essence.
Le ministre de l’Economie a rappelé que le retour de l’inflation est une source de préoccupation et d’inquiétude, d’angoisse pour des millions de compatriotes, rapporte Le Point. Effectivement, en avril, la hausse des prix à la consommation a atteint 4,8% sur un an.
Par ailleurs, il s’est adressé aux patrons en souhaitant ainsi que tous ensemble, "nous puissions apporter des réponses à cela". Cependant, il a rejeté des augmentations générales, partout, décidées par l’administration, puisque "cela ne marche pas comme ça".
Selon Bruno Le Maire, la réponse à l’inflation doit être équitablement partagée […]. Cela ne peut reposer uniquement sur l’Etat.
Il a rappelé également les mesures déjà prises par les dirigeants durant le premier quinquennat pour protéger le pouvoir d’achat des ménages. Entre autres, il a cité le bouclier énergétique ainsi que les engagements du président Emmanuel Macron. Ces derniers feront l’objet d’un projet de loi, présenté en Conseil des ministres avant les législatives des 12 et 19 juin.
François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a rejeté "toute hausse de salaire uniforme" au micro de Franceinfo. Il a souligné par ailleurs, que les marges de manœuvre sont réduites pour plusieurs sociétés. "Une entreprise ne peut distribuer que ce qu’elle gagne […]. Le principe de réalité s’impose à elle", a-t-il lancé.
Dominique Métayer, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), a expliqué qu’ils font face à des entreprises qui sont fragilisées, donc il faut faire attention, "ne pas handicaper l’avenir, qui est incertain". Les représentants patronaux ont aussi fait valoir les efforts déjà consentis.
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