Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a présenté le projet de loi "Industrie verte". Plusieurs thèmes ont été évoqués : crédit d’impôt, plan d’épargne avenir climat ou encore formation.
"Nous avons pour objectif de remonter la part de l’industrie dans le PIB de 10 à 15%", a expliqué le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, mardi 16 mai durant la présentation du projet de loi "Industrie verte". Comme le rapporte Le Figaro, de nombreuses grandes lignes ont été évoquées comme le crédit d’impôt, le plan d’épargne avenir climat ou encore la formation. Les moyens sont aujourd’hui connus pour permettre ce mouvement : utiliser la transition environnementale après des années de déshérence. Le but est de susciter des investissements et redonner du lustre à l’industrie.
Lors de cette présentation, le ministre a listé trois éléments : le foncier, les capitaux ainsi que la formation. Il a également évoqué la protection des entreprises vertueuses. Cette logique se traduit en général par 15 "mesures simples et qu’il faut mettre en œuvre rapidement". Cinq d’entre elles concernent le sujet du foncier avec l’ambition de diviser par deux les délais d’implantations des nouvelles usines ou des extensions de sites existants, soit de 17 à 9 mois. Selon Bruno Le Maire, la méga usine Intel a choisi de s’implanter finalement en Allemagne à cause du sujet "foncier". De ce fait, une procédure d’exception sera mise en place pour ce type de grands projets.
Côté financement, un crédit d’impôt d’une valeur de 500 millions d’euros va soutenir les quatre technologies qualifiées comme "d’avenir" par l’Union européenne. Il s’agit des pompes à chaleur, de l’éolien, du photovoltaïque et des batteries. Ce projet de loi prévoit aussi la création d’un livret spécifique, équivalent au Livret A, mais sur longue période. Au total, 5 milliards d’euros sont attendus sur ce produit. Enfin, BpiFrance va accorder 2,3 milliards d’euros en prêts spécifiques "industrie verte".
Les nouvelles usines nécessitent plus d’ingénieurs, plus de techniciens et plus d’opérateurs pour y travailler. De ce fait, Bercy chiffre à 160 000 nouveaux emplois à l’horizon 2030 les besoins liés à la réindustrialisation verte ! Selon le ministre Bruno Le Maire, le bonus de 5 000 à 7 000 euros pour l’achat d’une voiture électrique sera désormais conditionné au bilan carbone lié à la production du véhicule. "Aujourd’hui, 40% des 1,2 milliard d’euros consacré à ce bonus bénéficient à des voitures construites en Chine. Je ne pense pas que les usines asiatiques aient besoin du soutien financier du contribuable français", a-t-il précisé. Ils assument, selon lui, de mieux protéger les intérêts économiques du pays, face au tournant de la mondialisation.
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