Le Premier ministre, Edouard Philippe, a défendu samedi sa politique de taxation des carburants pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique.
"C’est compliqué mais il n’y a pas le choix !" : du Vietnam où il est en voyage officiel, le Premier ministre a justifié la hausse impopulaire des taxes sur les carburants par l’urgence climatique et la nécessité de changer les comportements. "J’entends parfaitement la grogne, le mécontentement parfois, la colère aussi qui peut s’exprimer, mais je dis aujourd’hui comme je l’ai toujours dit, qu’il n’y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique", a insisté Edouard Philippe.
Pour le Premier ministre, le besoin de combattre les émissions de gaz à effet de serre prime sur les autres considérations. "Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux", a-t-il clamé.
Il ajoute : "Théoriquement, tout le monde est d’accord (pour réduire les émissions) mais en pratique c’est difficile [...]. Alors c’est facile à dire comme ça, et puis quand on rentre dans le détail, ça râle un peu il faut reconnaître".
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Edouard Philippe a par ailleurs fait valoir, pour "accompagner" ce changement, les primes à la conversion du gouvernement dans l’automobile ou pour changer les chaudières au fioul. Les automobilistes ne semblent pas ête convaincus. Ces derniers ont lancé un appel au blocage des routes pour le 17 novembre. A l’origine venu des réseaux sociaux, ce mouvement des "gilets jaunes" a été largement relayé. Il est désormais soutenu par la majorité des partis politiques de l’opposition.
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