Le projet de fusion Renault-FCA est une "réelle opportunité pour l’industrie automobile française", a lancé Bruno Le Maire.
Lundi dernier, Fiat Chrysler a proposé au constructeur français Renault une "fusion entre égaux" pour former le numéro trois mondial de l’industrie automobile. Salué par les marchés et l’Etat français, ce projet pourrait créer un nouveau géant qui produirait 8,7 millions de véhicules par an et pèsera plus de 30 milliards d’euros en bourse. Cette nouvelle institution serait ainsi détenue à 50% par les actionnaires du constructeur italo-américain et l’autre moitié sera maintenue par ceux de Renault, a rapoporté L’Orient du Jour.
Vendredi 31 mai, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie a annoncé à l’AFP que le projet de fusion est une "réelle opportunité pour Renault et pour l’industrie automobile française". Il a cependant précisé que l’Etat français (en tant que premier actionnaire de Renault) "veillera au strict respect des quatre conditions posées". Entre autres le respect de l’alliance Renault Nissan, la préservation des emplois et des sites industriels, une gouvernance équilibrée et la participation du futur groupe au projet européen de batterie électrique, seront de mise.
Bruno Le Maire a estimé que cette fusion permet de faire face aux défis technologiques considérables auxquels est confrontée l’industrie automobile. Avec l’émergence du véhicule électrique, du véhicule autonome et du véhicule connecté, ce projet permet de dégager des synergies nécessaires pour investir dans ces technologies, a-t-il renchéri.
Pour répondre à la proposition de fusion formulée par Fiat Chrysler et envisager un début de négociations exclusives avec le groupe italo-américain, un conseil d’administration de Renault est prévu mardi. Pour les postes de présidents, l’actuel patron de FCA, John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli, serait pressenti pour devenir président de la nouvelle entité. Le poste de président exécutif reviendrait à Jean-Dominique Senard, actuel président de Renault. Depuis son annonce, des critiques se sont élevées pour mettre en doute la réalité de ce projet. De son côté, FCA a assuré que la fusion n’entraînerait aucune fermeture de sites de production.