À la suite d’une réunion du conseil d’administration du groupe français Renault, pour décider du report de la décision sur le projet de fusion entre ce dernier et Fiat Chrysler (FCA), qui dans la foulée, a décidé de retirer sa proposition.
Fiat Chrysler (FCA) a annoncé dans la soirée de mercredi 5 juin, le retrait immédiat de son offre de fusion avec Renault, estimé à 30 milliards d’euros. Le constructeur automobile italo-américain a accusé les conditions politiques françaises de compromettre un projet qui pouvait donner naissance au 3e constructeur automobile mondial.
"FCA reste fermement convaincu de la logique évidente et transformante d’une proposition qui a été largement saluée depuis qu’elle a été soumise. Toutefois, il est devenu clair que les conditions politiques en France ne sont actuellement pas réunies pour qu’une telle combinaison voie le jour avec succès.", a fait savoir FCA dans un communiqué.
La décision de FCA a été prise après l’intervention de l’État français sur un report du vote du conseil d’administration de Renault sur le projet, précise une source proche du groupe au losange. Dans un communiqué publié après environ six heures de réunion, le constructeur français a de son côté indiqué que le Conseil d’administration n’a pas pu prendre une décision à cause du souhait exprimé par les représentants de l’État français de reporter le vote à un conseil ultérieur.
Une source proche de Renault a fait savoir que la majorité des administrateurs étaient favorables au projet de fusion avec FCA, sauf le représentant de la CGT et des deux administrateurs représentant Nissan.
"Les administrateurs s’étaient réunis pour la deuxième journée d’affilée afin de continuer à étudier avec intérêt la proposition de FCA concernant une potentielle fusion à 50/50", a ajouté le conseil dans son communiqué.
Pour leur part, les représentants de l’État ont demandé un report du vote. Le but est de laisser au gouvernement le temps de parler du projet prochainement avec Nissan au Japon. "L’État espérait convaincre Nissan de voter en faveur de la fusion", indique une autre source.
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