Après avoir rapatrié d’Irlande les revenus générés en France, la filiale française de Facebook a payé 5,72 millions d’euros d’impôt sur les bénéfices en 2018.
En 2018, Facebook France a payé 5,72 millions d’euros d’impôt sur les bénéfices, selon le journal 20 Minutes. Une somme qui a triplé sur un an à cause du rapatriement de revenus générés en France. En effet, dans un souci de "transparence", le géant américain a annoncé modifier son organisation fin 2017.
Ainsi, "le chiffre d’affaires tiré de la publicité vendue par [ses] équipes locales ne sera plus enregistré par [son] siège international à Dublin, mais par [sa] filiale dans ce pays".
D’après Dave Wehner, le directeur financier de Facebook, cette décision apportera plus de transparence aux gouvernements et aux responsables politiques. Selon ses dires, ces derniers ont appelé à plus de visibilité sur les revenus tirés des ventes dégagées par les équipes locales dans leurs pays respectifs.
Ce changement comptable a pris effet le 1er juillet 2018, donc, ces activités n’ont été comptabilisées que pour le second semestre 2018.
En raison de cette assiette plus large alors, Facebook verra son imposition française augmenter, l’année prochaine. Mais également, cette hausse sera ressentie à cause de l’application, sur cette même base, de la taxe sur les entreprises du numérique de 3 % adoptée début juillet par le Parlement.
L’année dernière, le chiffre d’affaires de la filiale française du géant américain a augmenté de 596 % pour s’établir à 389 millions d’euros si ce montant est de 55,8 milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Par ailleurs, le journal La Lettre A qui a analysé les comptes de Facebook France, a indiqué que la filiale n’a rapatrié que les revenus générés par les grands comptes. Elle a ainsi laissé ceux venant des petits annonceurs. Il a aussi constaté que la marge nette de Facebook France a fortement diminué en passant de 4,2% en 2017 à 1,5% en 2018 alors que celle du groupe est de 39,6%. Le quotidien a aussi écrit que "le Californien plombe délibérément la rentabilité de sa filiale en lui faisant supporter de lourdes charges (325 millions d’euros), qui réduisent ses bénéfices à peau de chagrin". Le bénéfice net de Facebook France s’est élevé à 6 millions d’euros en 2018.
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