En ce début d’année 2024, plusieurs grands journaux français, tels que « Le Monde », « L’Équipe » et « Ouest France », ont décidé d’ajuster leurs prix à la hausse.
Cette augmentation tarifaire trouve son origine dans les effets de l’inflation, anticipant une année riche en événements politiques et sportifs. Le Monde, par exemple, a revu son prix à la hausse le mardi 2 décembre, passant à 3,60 euros, soit une augmentation de 20 centimes par rapport à l’année précédente. La version du samedi reste quant à elle à 3,40 euros.
Louis Dreyfus, président du directoire du Monde, et Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, ont justifié cette hausse en affirmant qu’elle visait à compenser la cherté des coûts industriels, notamment liée à la couverture des élections aux États-Unis, dans l’Union Européenne et des Jeux Olympiques de Paris.
Cette tendance à l’ajustement tarifaire s’observe également aux Échos (groupe LVMH), attribuée en partie à la hausse des coûts de distribution. Depuis mardi, le prix d’un exemplaire est fixé à 3,60 euros, tandis que l’édition du week-end ainsi que celle du Parisien, principale publication du groupe, restent inchangées.
La Croix (Bayard Presse) voit également son prix augmenter de 20 centimes depuis mardi. De même, un exemplaire de L’Équipe coûte désormais 2,40 euros au lieu de 2,30 euros, et l’offre week-end est majorée de 20 centimes, atteignant 3,50 euros avec le magazine hebdomadaire et 4,80 euros avec le magazine et le supplément France Football. Ces ajustements tarifaires sont justifiés par la volonté de "défendre la production d’une information quotidienne de qualité", selon Yannick Lemaire, directeur de la communication du groupe L’Équipe.
La presse régionale n’est pas épargnée, comme le confirme Ouest France, le quotidien régional le plus lu. Appartenant à moitié à 20 Minutes, il augmente de 5 centimes son exemplaire en raison des "conséquences économiques de l’inflation". Sur leur site Internet, le groupe Sipa-Ouest-France évoque les coûts grandissants de la livraison à domicile et justifie cette hausse comme une nécessité pour "fermement rester à l’écoute des territoires".
Dans le même contexte, sept des dix journaux détenus par le groupe de presse EBRA (Crédit Mutuel) ont également revu à la hausse leurs tarifs, répercutant les coûts croissants de l’énergie, du papier et de la distribution. Des publications telles que L’Est Républicain, Le Progrès, Le Bien Public, Le Dauphiné Libéré, Les Dernières nouvelles d’Alsace, l’Alsace et le Journal de Saône-et-Loire augmentent leur prix de 10 à 20 centimes, selon l’achat d’un numéro avec ou sans supplément.
Cette nouvelle vague d’ajustements tarifaires fait écho à la tendance observée en janvier 2023, où la plupart des grands journaux français avaient déjà augmenté leurs prix de 10 à 20 centimes en raison de la flambée des prix du papier.