La fédération professionnelle des assureurs a estimé mardi que les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel coûteront aux assureurs environ 650 millions d’euros en dégradations.
Selon France Assureurs, le montant provisoire des dommages est trois fois supérieur à celui des émeutes de 2005 en raison du grand nombre de bâtiments et de commerces endommagés. Florence Lustman, présidente de France Assureurs, a précisé dans un communiqué que "90% du coût de ces violences urbaines concerne les 3 900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés". Le reste concerne principalement les dommages subis par les particuliers sur leurs véhicules personnels.
La fédération a enregistré 11 300 déclarations de sinistres liées aux violences qui ont suivi la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin. En détaillant davantage, France Assureurs indique que les sinistres liés aux biens professionnels représentent 55% des 650 millions d’euros mentionnés, tandis que ceux touchant les biens des collectivités locales s’élèvent à 35%. Florence Lustman ajoute : "La nature des sinistres liés aux violences de ces derniers jours est donc très différente de ce que notre pays avait connu en 2005".
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a demandé aux assureurs, dès le 1er juillet, de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et de verser rapidement des indemnisations aux professionnels victimes des émeutes. Les banques étaient également appelées à faire preuve de compréhension envers ces derniers. Trois jours plus tard, la fédération professionnelle a encouragé ses membres à "réduire" les franchises pour les "petits commerçants indépendants les plus durement touchés" par les violences urbaines.