Les mesures annoncées pour répondre aux demandes des « Gilets jaunes », auront un impact sur le déficit de l’Etat français .
Pour 2019, le déficit annoncé était de 2,8%, mais pour financer les mesures annoncées en réponse aux revendications des « Gilets jaunes », le gouvernement doit la revoir à la hausse. Elle pourrait atteindre les 3,2% du PIB, selon le Premier ministre, Edouard Philippe durant une interview au journal économique Les Echos publiée dimanche soir, selon 20 Minutes.
Le Premier ministre estime qu’il faut limiter la baisse d’impôt sur celles ayant 250 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année. Cette baisse permettra de réduire les impacts des mesures annoncées sur les finances publiques. Pour les autres il y aura un décalage d’un an, a précisé Edouard Philippe.
Le fait d’accélérer la baisse des impôts entraine une légère augmentation du déficit, mais Edouard Philippe a confirmé tenir au maximum les engagements du gouvernement en précisant aussi faire attention aux comptes publics. Pour ce faire alors, une série de mesures de 4 milliards d’euros a été prise afin de contenir le déficit à environ 3,2 % pour 2019, a-t-il ajouté.
Avec l’application de ces mesures, le gouvernement est contraint de maîtriser les dépenses. « Dans le cadre de l’exécution du budget 2019, nous devrons trouver d’1 à 1,5 milliard d’euros d’économies », a-t-il annoncé en indiquant effectuer cette tâche avec les Parlement.
La mise en place de la taxe « Gafa » imposée sur Google, Apple, Facebook, Amazon, l’exécutif compte générer 500 millions d’euros de recettes, a expliqué Edouard Philippe. Dans cette lignée, 200 millions d’euros vont être récoltés avec la revue de la « niche Copé » sur les plus-values de cession de filiales.
Du côté de l’Union européenne, Pierre Moscovici, le commissaire européen aux affaires économiques, a jugé envisageable mais limité, et de façon temporaire et exceptionnelle le dépassement probable de déficit en 2019 par la France par rapport à la limite de 3% posée par les règles européennes.