La France ne pourra pas éviter la multiplication des licenciements et des plans sociaux dans les entreprises, malgré l’injection de dizaines de milliards d’euros pour sauver l’économie.
Au début du confinement en France, le président Emmanuel Macron avait annoncé que la France ne laisserait en faillite aucune entreprise. Mais en ce temps de déconfinement progressif, une vague de faillites est fortement attendue.
"Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent", a d’ores et déjà averti le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire sur Europe 1.
Actuellement, la France a initié 53 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE). Ce dernier est obligatoire dans les entreprises avec au minimum 50 salariés. Par ailleurs, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a augmenté de 7,1 % en mars. Selon Le Figaro, cette hausse s’explique par le non-renouvellement des contrats courts.
Jusqu’à présent, la France est épargnée par les licenciements. Durant deux mois, l’économie a été entretenue par l’État, grâce à son plan d’urgence de 110 milliards d’euros, incluant le dispositif de chômage partiel.
"Cela a permis d’éviter une vague massive de licenciements", a indiqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Plusieurs personnes ont été mises à l’arrêt. Leurs rémunérations ont été subventionnées par de l’argent public, relate Le Figaro.
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Le président du cabinet de conseil en ressources humaines Alixio, Raymond Soubie, a jugé que les indicateurs ont montré une baisse conséquente de la production et des trésoreries provoquant des répercussions sur l’emploi. "Je crains que les licenciements en nombre soient inévitables", a-t-il jugé.
"II y aura des licenciements, c’est certain. Mais aujourd’hui, on ne peut pas en connaître l’ampleur", a pour sa part fait savoir François Asselin, président de la CPME.
Quant aux entreprises, ils se sont tous retournés vers les avocats, surtout les secteurs de la restauration ou encore de l’hôtellerie. Dans tous les cas, la phase la plus difficile pourrait arriver dans les prochaines semaines avec la diminution progressive du chômage partiel, note Le Figaro.
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