La CNIL (Commission nationale informatique et libertés) a mis en demeure le fournisseur d’électricité Direct Energie, ce mardi en raison du manquement d’information pour ses clients sur la collecte de leurs données personnelles, par le biais du compteur Linky.
La CNIL est connue pour être l’autorité chargée de protéger la vie privée dans les traitements informatiques. La CNIL a ainsi précisé que plusieurs milliers de clients sont concernés par ces consentements obtenus de façon non régulière.
" Le consentement demandé aux clients pour la collecte de leurs données de consommation toutes les demi-heures n’est pas libre, éclairé et spécifique ", a estimé la CNIL.
Mise en demeure de la @CNIL à l’encontre du fournisseur d’électricité DIRECT ENERGIE pour absence de consentement concernant les données issues du compteur communicant LINKY → https://t.co/IdeJxv36pW pic.twitter.com/G2psheodEA
— CNIL (@CNIL) 27 mars 2018
Par conséquent, la CNIL contraint Direct Energie dans un délai de trois mois, à se conformer à la loi. En cas de non-conformité, l’entreprise d’énergie pourra être amenée à payer une sanction allant jusqu’à 3 millions d’euros.
La CNIL dénonce Direct Energie qui demande à ses clients leur consentement pour la mise en service de Linky et la collecte des données de consommation horaires. Et pourtant, le service Linky n’est pas lié directement à Direct Energie, mais au gestionnaire du réseau de distribution Enedis, selon la CNIL. Par conséquent, le client est piégé en activant le compteur, alors qu’il ne voulait que la collecte de ses données de consommation.
" Les compteurs numériques connectés Linky, dont sept millions d’exemplaires ont déjà été installés, sont contestés dans environ 300 villes et communes, notamment à l’initiative d’écologistes qui dénoncent une possible violation des données personnelles ", a expliqué la CNIL.
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(Source : ouest-france.fr)