Le chef de l’Etat a annoncé une loi pour la préparation d’un "revenu universel d’activité", une fusion des prestations sociales. Découvrez les points importants de cette "stratégie" de lutte contre la pauvreté.
Pour mener à bien sa politique de lutte contre la pauvreté, le président de la République Emmanuel Macron a lancé une "stratégie" très attendue. Le chef de l’Etat s’engage en effet dans la création d’un "service public de l’insertion" et la préparation d’un "revenu universel d’activité".
Le "revenu universel d’activité" va fusionner "le plus grand nombre possible de prestations". Cela va concerner le RSA jusqu’aux aides au logement, et dont "l’Etat sera entièrement responsable". Emmanuel Macron a alors annoncé une loi en 2020 allant dans ce sens. La mise en place de ce revenu implique "des droits et des devoirs supplémentaires", a souligné le président français.
Cette réforme a un objectif bien précis : "inciter à l’activité". Selon les explications du gouvernement, chaque euro gagné par son travail correspondra à une augmentation du revenu disponible. L’idée est donc de rendre plus simple l’usine à gaz des prestations sociales qui est difficilement accessible pour certaines personnes en situation précaire, notamment celles qui ne parlent pas le français. Il s’agit également d’en finir avec la barrière administrative empêchant les 30% des personnes éligibles au RSA de le toucher.
Contrairement aux idées reçues, le "revenu universel d’activité" est différent du revenu de base prôné par Benoît Hamon lors de la campagne présidentielle de 2017. Pour preuve, la proposition du candidat socialiste était un versement automatique d’un revenu de base à tous les citoyens sans condition de ressources. Le fondateur a d’ailleurs qualifié cette réforme voulue par Emmanuel Macron de RSA conditionnel. "Le président a beaucoup insisté sur les contreparties", a-t-il noté.
Source : L’Obs, Europe1