Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a confirmé la déclaration de la Première ministre, Elisabeth Borne, concernant les carburants : les distributeurs seront autorisés à vendre à perte à partir du "début décembre", comme annoncé ce lundi 18 septembre sur France 2.
Le gouvernement a pris une mesure décisive ce week-end. Les distributeurs de carburants, qu’il s’agisse de la grande distribution, des acteurs intégrés ou des stations indépendantes, pourront vendre à perte "dès le début du mois de décembre", et ce pour une période de "six mois". L’objectif du ministre de l’Économie est de garantir "des carburants à des prix plus abordables en France". En effet, le prix du diesel a augmenté de 22 centimes en deux mois, atteignant 1,95 euro le litre, tandis que l’essence a augmenté de 12,6 centimes sur la même période. Bruno Le Maire a également souligné le maintien des prix par Total, qui propose le litre de carburant à 1,99 euro.
Le texte législatif autorisant la vente à perte sera examiné à "l’Assemblée en octobre prochain". Concrètement, il vise à modifier l’article L442-5 du code du commerce, qui interdit généralement la revente à perte pour tous les commerçants. Cette nouvelle disposition sera intégrée au projet de loi sur les renégociations commerciales et vise à accélérer les négociations entre les distributeurs et les industriels en vue de réduire les prix de milliers de produits, alors que les coûts de certaines matières premières baissent depuis plusieurs semaines.
Le ministre a souligné l’importance de l’engagement de tous les acteurs dans la lutte contre l’inflation et a salué les "engagements des distributeurs" à maintenir les prix stables sur 5 000 produits. Bruno Le Maire a déclaré avec assurance : "Nous allons sortir de cette inflation très brutale" et a exprimé le souhait d’atteindre "une inflation à 2% en 2024". Il a insisté sur son engagement à ne pas permettre une perte du pouvoir d’achat des citoyens.