Dans 20% des stations-service du pays recensées par un site gouvernemental, le prix du diesel dépasse celui du sans-plomb 95.
Les premiers effets du rattrapage fiscal du gazole annoncé fin septembre par la ministre des Transports, Elisabeth Borne, se font sentir. Les prix du diesel sont supérieurs par rapport à l’essence (Sans Plomb 95 désormais appelé E5), dans 2089 des 9902 stations recensées dans toute la France, sur le site www.prix-carburants.gouv.fr .
Dans la capitale, un peu moins de 18 % des stations affiche des prix du diesel plus cher que l’essence. Ce pourcentage s’élèverait à plus de 35 % dans les Hauts-de-Seine, atteint 58 % en Seine-Saint-Denis et va même à 62 % dans le Val-de-Marne, selon le Parisien ce mardi.
Le mois dernier, Elisabeth Borne avait déclaré que la taxe sur le diesel allait hausser de 7 centimes et celle sur l’essence de 4 centime d’ici 2020. Il s’agirait du rééquilibrage fiscal entamée en 2015. D’après l’Insee, actuellement, la dépense annuelle de carburant par foyer est estimée à 1 700 euros. La variation des taxes représenterait un surplus de 240 euros par an, et même de 370 euros, d’ici à 2022, si le foyer fait plus de 20 000 kilomètres par an.
Le cours du brut étant passé de 66 dollars à 80 dollars en janvier , dans le budget des conducteurs, le coup de bambou fiscal pèserait lourd. "Ils vont payer et payer cher !", fulmine Pierre Chasseray, dont le formulaire de l’opération "Coup de pompe" , qui invite les automobilistes à adresser leur facture d’essence à l’Elysée a déjà été téléchargé plus de 700 000 fois. Après les retraités, les automobilistes sont désormais touchés au portefeuille. Cela ferait du monde pour alimenter l’insatisfaction sociale.
(Sources : Le Figaro / Le Parisien)