Les conclusions de la mission parlementaire sur le déficit budgétaire, présentées par la Commission des finances, critiquent sévèrement le mandat d’Élisabeth Borne à Matignon. Elle pointe "un attentisme et une inaction dommageable".
Les sénateurs n’ont pas mâché leurs mots dans les conclusions d’une mission parlementaire sur le dérapage budgétaire. Les précédents gouvernements sont lourdement critiqués. Après des semaines d’auditions, la Commission des finances dresse un bilan accablant. Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, et son ministre délégué, Thomas Cazenave, sont particulièrement visés.
Selon Jean-François Husson, rapporteur général LR, ils avaient été alertés fin 2023 sur des rentrées fiscales inquiétantes, mais n’en ont rien communiqué aux parlementaires. "Il était donc trompeur, de leur part, de s’appuyer sur une note des services de Bercy de début décembre pour justifier alors leur décision de ne prendre aucune mesure pour 2024 dans le PLF qui était alors en cours de discussion", selon lui, rapporte RTL.
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Jean-François Husson exprime également ses doutes sur la gestion d’Élisabeth Borne, estimant qu’elle aurait pu agir davantage. "Ce constat illustre selon nous à la fois un attentisme et une inaction dommageable", lâche-t-il. Le sénateur émet également des réserves sur Gabriel Attal. Avec Emmanuel Macron, ce dernier a rejeté l’idée d’une loi rectificative du budget avant les élections européennes. D’ailleurs, le socialiste Claude Raynal affirme que "tous deux sont responsables d’avoir laissé filer le déficit".
Les sénateurs épargnent le gouvernement Barnier, estimant qu’il a simplement hérité de la situation critique. Bruno Le Maire, quant à lui, a rejeté ces critiques, qualifiant le rapport sénatorial de réquisitoire partisan rempli d’inexactitudes.
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