Antoine Armand veut amoindrir l’augmentation des cotisations patronales sur les basses rémunérations, cette mesure est programmée dans le budget 2025.
Le gouvernement français est confronté à un défi de taille : concilier la baisse des cotisations patronales sur les bas salaires avec l’objectif d’un déficit public maîtrisé.
Pour parvenir à cet objectif ambitieux, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, envisage plusieurs pistes, dont une qui suscite déjà de vives réactions : une hausse des heures de travail. Face à la hausse des cotisations patronales prévue dans le budget 2025, le ministre de l’Économie propose d’explorer d’autres solutions pour alléger la charge des entreprises.
Dans son entretien livré aux Echos, le locataire de Bercy a tenu à rassurer les sociétés et le groupe parlementaire dont il est issu. « Le gouvernement entend les inquiétudes exprimées par les entreprises et le groupe EPR [Ensemble pour la République] notamment, concernant l’impact potentiel sur l’emploi », a indiqué le membre du gouvernement dans son entretien. « Je souhaite que nous améliorions notre proposition en commençant par atténuer la hausse de cotisations sur les bas salaires. Il faudra trouver d’autres efforts », a prévenu le ministre. Il peut « prendre plusieurs formes, notamment une augmentation de la durée du travail - qui reste insuffisante en France », a souligné Antoine Armand.
Pour atteindre l’équilibre budgétaire, le gouvernement étudie également la suppression d’un jour férié. Cette mesure, bien que controversée, est présentée comme un passage possible pour générer des économies. Le ministre a assuré qu’il n’y aurait pas de remise en cause du Pacte Dutreil sur les successions d’entreprises ni du crédit impôt. Ces dispositifs sont considérés comme essentiels pour l’économie française.
Après le dérapage du déficit public cette année, un comité scientifique sera mis en place pour analyser les modèles économiques utilisés par le ministère de l’Économie. L’objectif est d’améliorer la prévision des recettes et des dépenses publiques.
Pour atteindre l’objectif d’un déficit public de 5% du PIB en 2025, le ministre de l’Économie n’exclut pas de nouvelles mesures d’économie en cours d’année si nécessaire.