Cette décision votée lundi par les sénateurs, à majorité de droite, a peu de chance d’être validée à l’Assemblée nationale. Un hémicycle qui est composé en grande partie par les députés de la majorité présidentielle (LREM).
Le gel de la hausse de la taxe sur les carburants, à l’origine de la forte grogne sociale des gilets jaunes, a été adopté lundi au sénat. Cette mesure qui devrait être appliquée au 1er janvier a été examinée dans le cadre de l’examen du projet de budget 2019. Il y a pourtant peu de chances que cette décision soit définitive. En effet, elle devra encore passer à l’Assemblée nationale, dominée par la majorité présidentielle (LREM) après ce vote par les sénateurs dont la plupart sont issus de la droite.
Les sénateurs ont donné leur accord à l’amendement de la commission des Finances, qui revient à geler les tarifs à compter du 1er janvier 2019. Il s’agit donc d’une suppression de la nouvelle hausse prévue de 3 centimes sur l’essence et de 6 centimes sur le diesel. Pour 2022, l’augmentation prévue est de 10 centimes sur l’essence et 19 centimes sur le diesel.
Albéric de Montgolfier (LR), rapporteur général a qualifié l’amendement voté de simple et lisible. "C’est celui qui est le plus attendu par nos concitoyens", a-t-il développé sur le récit d’Europe1. "C’est l’amendement de la sagesse et de l’apaisement dans ce pays", a ajouté Jérôme Bascher (LR). Selon lui, il temporise alors que certains pensent qu’il remet en cause l’avenir d’une énergie moins carbonée. De son côté, la gauche aurait voulu aller "beaucoup plus loin". Roland Courteau (PS) a estimé qu’avec une trajectoire abaissée, il aurait été possible de mettre en place de vraies mesures d’accompagnement des ménages.
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