Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, Bruno Le Maire a justifié son choix de baisser le taux du livret A à 0,5 %.
Le taux du livret A n’a pas cessé de diminuer depuis 40 ans. Au micro du Parisien mercredi 15 janvier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a indiqué que ce taux a encore été baissé à 0,5 %. Selon lui, cette diminution a été faite par la faible inflation (1,2 %), mais aussi par la baisse du taux d’intérêt des économies mondiales.
De leurs côtés, les différents bords politiques n’ont pas bien accueilli cette baisse. Sur Franceinfo, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a regretté la décision du ministère. "Ce n’est pas un bon signal à l’endroit des classes populaires", a-t-il dit. Le député communiste, Fabien Roussel, a de son côté dénoncé un niveau historiquement bas du taux de livret A.
Le ministre de l’Économie a indiqué qu’avec 4 800 euros d’épargne en moyenne pour 55 millions de Français sur leur livret A, cette baisse ne représente finalement qu’un euro de perte par mois (12 euros annuels).
"Les ménages n’en pâtiront pas", assure Bruno Le Maire tout en indiquant que la baisse sera compensée par celle de l’impôt sur le revenu.
Le ministre de l’Économie a affirmé que le livret A reste un placement attractif. Toutefois, il conseille aux Français de diversifier leur placement. En effet, une assurance-vie et/ou un plan épargne en actions (PEA) permettent d’avoir un rendement sur le long terme.
"Le livret d’épargne populaire (LEP) est mieux rémunéré que le livret A", lance Bruno Le Maire, au micro d’Europe 1.
L’ouverture d’un LEP est beaucoup plus simple et 40 % des Français y sont éligibles. Pourtant, très peu de personnes s’en saisissent.
"Cette baisse permet de faire en sorte que les Français puissent épargner, mais que cette épargne soit utile et investie dans des secteurs de l’économie où on a besoin de booster les choses", a pour sa part indiqué la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, ce jeudi 16 janvier sur France Inter.