Le conflit en Ukraine alimente l’inflation. La Banque de France a estimé dimanche que cette dernière atteindrait entre 3,7 % et 4,4 % cette année. Cette crise pénalise, par ailleurs, l’économie française.
L’Hexagone n’échappe pas aux conséquences de la crise en Ukraine. D’après la Banque de France, dimanche 13 mars, l’inflation s’est accélérée sur le territoire et resterait "élevée tout au long de l’année 2022". L’indice des prix à la consommation harmonisé devrait atteindre 3,7 % ou 4,4 % sur un an, du jamais-vu depuis plus de dix ans. C’est surtout la flambée du coût de l’énergie et de l’alimentation qui tire cette inflation vers le haut. L’institution estime que le rythme de hausse augmentera dans les mois à venir.
Ce conflit entre la Russie et l’Ukraine pèsera sur l’économie française, selon l’institution. La croissance va ralentir, et devrait être réduite de 0,5 à 1,1 point de pourcentage en 2022. Si le prix du pétrole s’établit à 93 dollars en moyenne sur l’année, le produit intérieur brut français progressera de 3,4%. Le PIB évoluera en revanche de seulement 2,8 % si ce prix atteint 119 dollars. Sans cette crise en Ukraine, la prévision de croissance serait de 3,6 % à 3,9 % sur l’année.
Lors d’une conférence de presse, le directeur général de la Banque de France a évoqué "deux scénarios possibles" pour 2023 et 2024. L’institution prévoit que la croissance de l’économie française baissera à 2 % puis à 1,4 % dans le premier scénario, baptisé "conventionnel", et à 1,3 % puis à 1,1 % dans le deuxième appelé "dégradé". Olivier Garnier n’est cependant pas en mesure de déterminer le scénario le plus probable. Il pourrait, d’ailleurs, y en avoir d’autres.
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