Illustration - ALLILI MOURAD/SIPA/SIPA
Depuis quatre mois, plus de 70 000 personnes sont en attente du versement de leur prime à la conversion. Malheureusement, l’agence qui devra la verser est fauchée.
La prime à la conversion ou prime à la casse due à plus de 70 000 personnes depuis plus de quatre mois n’a toujours pas été versée. Ces individus ont mis leur vieille voiture au rebut afin de toucher cette prime. C’est l’Agence de service et de paiement (ASP) qui est chargée de verser ces aides et primes. Elle est versée en fonction du type de véhicule et du foyer fiscal, allant de 2 000 à 2 500 euros, surtout pour l’achat d’un véhicule 100 % électrique.
Selon un conseiller du service réclamation de l’ASP, ce manquement vient du gouvernement. "Personne n’a été payé depuis le 31 mai. La prime a tellement bien marché qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses. À notre niveau, nous ne sommes pas en mesure de vous dire quand vous recevrez le virement.", a-t-il argumenté.
Le ministère de la Transition écologique et sociale a annoncé avoir dépassé les 100 000 bénéficiaires à la fin du mois d’août. C’est le chiffre que le gouvernement s’était fixé pour la fin de l’année. "À la mi-septembre, nous en sommes désormais à plus de 170 000", a indiqué le cabinet du Premier ministre, Édouard Philippe, qui gère désormais le dossier.
Sur un forum de l’association 60 millions de consommateurs, un bénéficiaire a indiqué qu’il avait signé au mois de juin, mais n’a toujours pas obtenu de prime en septembre. Un autre a fustigé que le concessionnaire lui avait clairement dit qu’il serait payé en moins de trois semaines. Les internautes ont ainsi créé une pétition en raison de leur colère.
Une source proche du dossier a dévoilé qu’il y a eu un ordre de geler le compte d’affectation spécial alimentant le fonds à la prime à la casse jusqu’à la fin de l’année. "Cela peut effectivement venir du fait qu’il n’y avait plus d’argent. Ou bien encore qu’il a été considéré que celui qui s’y trouvait encore pourrait servir à autre chose, plus urgent.", a précisé la source.
L’un des porte-paroles du cabinet du Premier ministre a réfuté cette version de problème budgétaire. Il a fait savoir que des paiements ont été effectués en juillet.
"Tous les dossiers qui ont été validés seront évidemment payés", s’est défendu l’entourage du Premier ministre.
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(Source : Le Parisien)
