La crise sanitaire du coronavirus a eu des impacts négatifs sur l’emploi. L’Unédic, qui gère le régime d’assurance chômage, a prévu un déficit de 12 milliards d’euros fin 2021.
Environ un an après le début de la pandémie du coronavirus, l’Unédic, qui gère l’assurance chômage a annoncé prévoir un déficit de 12 milliards d’euros, fin 2021, soit 2 milliards de plus que la somme envisagée il y a quelques mois.
Effectivement, l’organisme a annoncé en février une prévention de 10 milliards d’euros de déficit. Cette augmentation est due à la hausse du recours à l’activité partielle et la prolongation des mesures d’urgence ayant notamment généré des dépenses supplémentaires, note Sud Ouest. L’organisme a fait part de cette prévention dans un communiqué du jeudi 17 juin.
Selon l’Unédic, en 2022, le déficit de l’assurance chômage diminuerait pour se cantonner à hauteur de -2,4 milliards d’euros avec le "fort rebond" de l’économie anticipé dès le deuxième semestre 2021. Ce chiffre se rapprocherait de l’équilibre avec -0,5 milliards en 2023.
En définitive, l’impact de la crise sur la dette de l’assurance chômage s’établirait à 37,2 milliards entre 2020 et 2022. Fin 2023, la dette de l’assurance chômage s’élèverait à 69,5 milliards d’euros.
Dans ce communiqué, l’organisme a indiqué qu’avec le contexte "d’amélioration de la conjoncture", il prévoit désormais des créations de 126 000 emplois dès 2021. Pourtant, en février, il a anticipé la destruction de 230 000 emplois cette même année, selon Le Figaro.
Selon l’Unédic, les créations d’emplois continueraient pendant deux années, en 2022 (+127 000) et en 2023 (+109 000). "Sous l’effet conjugué de cette dynamique de l’emploi avec l’arrêt progressif des mesures d’urgence et de soutien à l’économie, la trajectoire de retour à l’équilibre du régime d’assurance chômage se dessine", a-t-il précisé.
L’organisme paritaire a précisé que ces prévisions sont fondées sur l’hypothèse d’une application au 1er juillet 2021 de la réforme de l’assurance chômage. Pourtant, le Conseil d’Etat doit se prononcer dans les prochains jours sur les recours des syndicats visant à obtenir sa suspension.
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