Le ministre de l’Economie, Antoine Armand, est revenu sur la hausse d’impôts au lendemain de la présentation de la politique générale par Michel Barnier à l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre Michel Barnier a présenté sa politique générale mardi 1er octobre à l’Assemblée nationale. Il a annoncé une baisse des dépenses publiques et des hausses d’impôts ciblés visant les Français "les plus fortunés".
Le but est de ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025, puis sous les 3 % en 2029, alors qu’il devrait atteindre 6 % cette année.
Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, est revenu sur cette augmentation d’impôts au micro de RTL mercredi. Il a assuré qu’"on ne touchera pas au barème de l’impôt sur le revenu", rapporte Ouest France.
Selon ses explications, "en France, cela fait 50 ans qu’on n’a pas équilibré un budget et on a une dette de 3 milliards d’euros". Il a tenu à rappeler que le gouvernement veut surtout "baisser au moins deux tiers de la dépense publique".
"Je ne serai pas le ministre du matraquage fiscal", a déclaré le locataire de Bercy en précisant qu’un effort sera demandé une fois qu’on aura réussi à baisser la dépense publique. "Il sera demandé à celles et ceux qui ont un revenu extrêmement important de manière exceptionnelle et temporaire", a-t-il réitéré, sans mentionner ces revenus.
Ce fut une occasion pour le ministre d’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu pour celles et ceux qui travaillent au quotidien ne sera pas touché. "On ne touchera pas aussi à la fiscalité de la classe moyenne et de la classe moyenne supérieure", a-t-il martelé.
Antoine Armand a par ailleurs indiqué qu’il était hors de question que cela touche plusieurs années de suite au même niveau pour tout le monde.
Devant les députés, Michel Barnier a évoqué une hausse temporaire de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises qui réalisent des profits importants.
"L’idée c’est de faire contribuer les très grands groupes du pays qui ont fait des bénéfices y compris dans des situations difficiles", a signifié le ministre de l’Economie sans nommer les groupes.
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