Manuel Valls a démenti l’information selon laquelle Alstom aurait engagé des discussions exclusives avec General Electric, le repreneur potentiel de la branche énergétique du groupe industriel français.
Intervenu sur France Inter ce mercredi 30 avril, Manuel Valls a assuré qu’"aucune discussion exclusive (entre Alstom et General Electric) n’a été décidée" pour racheter les activités énergétiques du groupe industriel français.
Selon des sources proches du dossier, le conseil d’administration d’Alstom a choisi mardi soir l’offre de rachat proposée par General Electric et a demandé une expertise indépendante pour plancher sur l’offre en question.
L’information, massivement relayée par la presse nationale, a été démentie par le premier ministre. "L’accélération brutale de ces derniers jours dans le dossier Alstom n’était pas acceptable. Aucune décision n’a été prise mardi soir. Nous avons été entendus", a-t-il affirmé dans des propos rapportés par Le Figaro.
Après avoir porté son choix à General Electric, Alstom devrait toutefois rester ouvert à toute proposition que pourraient lui faire d’autres repreneurs potentiels de sa branche énergie. Parmi les plus en vue figure notamment l’allemand Siemens, le concurrent direct du géant américain GE, qui a présenté une offre de 10 milliards d’euros.
"Le conseil d’administration a accepté l’offre de GE ; elle sera examinée par un comité indépendant", a révélé une source proche du dossier, au lendemain des discussions engagées par l’instance dirigeante d’Alstom.
"Les deux groupes ne vont pas entrer en négociations exclusives", a toutefois précisé la même source. Avant de poursuivre : "Ce qui veut dire qu’Alstom s’interdit d’aller chercher d’autres offres mais que rien ne l’ empêchera d’examiner des offres qui lui seront soumises sans les avoir sollicitées."