Emmanuel Macron est en déplacement dans les pays de l’Est pour évoquer le durcissement des règles du travail détaché. Le cas des travailleurs détachés devient de plus en plus problématique.
Depuis le début 2017, les cas de fraude concernant les travailleurs détachés avoisineraient les 600. L’an dernier, la Direction générale du Travail a enregistré pas moins de 950 cas frauduleux dans ce secteur. En réalité, ce cas concernerait pas moins de 300 000 travailleurs détachés sur le territoire français. Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis de lutter contre les cas frauduleux. Une réunion sur ce thème est prévue à Bruxelles à la fin du mois d’octobre.
L’ampleur des cas de fraudes concernant le travail détaché représente un réel danger pour les entreprises qui respectent les règles du jeu. Les fraudes sont en général constituées de "travail dissimulé, des horaires à rallonge, du non-respect des règles de sécurité"… Des pratiques qui relèvent de la concurrence jugée déloyale.
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Pour rappel, le travail détaché concerne l’envoi légal de travailleurs par une entreprise implantée à l’étranger pour une mission temporaire en France. Les travailleurs détachés devraient pour autant continuer à avoir une activité fixe dans son pays d’origine et à y verser des cotisations sociales. Seulement la situation devient problématique, le travail détaché est devenu une source "de baisse des salaires sur fond de dumping social".
Au cours de ces dernières années, plusieurs "coquilles vides" ont fait leur apparition en particulier en Europe de l’Est. Des sociétés qui vivent grâce notamment au système de travailleurs détachés. Des fraudes qui concernent aussi bien les pays étrangers que des entrepreneurs français. A ce sujet, le commandant De Decker, de l’Office Central de Lutte contre le Travail Illégal s’est confié auprès d’Europe 1. Il a effectivement déclaré qu’"On a traité un dossier sur un ressortissant français qui avait une société de transport routier. Il a créé une société en Slovaquie, licencié ses trente chauffeurs routiers français, et il a fait du faux détachement pour continuer la même activité, avec les mêmes clients, mais avec des chauffeurs slovaques, voire roumains. On était pratiquement à 2 millions d’euros de fraude".
(Source : 20 minutes)
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