Ce lundi 22 mai, la Commission Européenne a publié ses recommandations économiques pour chacun des Etats membres de l’Union Européenne. Elle presse la France à améliorer le marché du travail.
Encore une fois, la Commission Européenne insiste sur la réforme de la France dans ses recommandations Economique, et ce malgré leur réjouissance à l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir.
La Commission ordonne Paris de poursuivre la réforme du marché du travail entamée par la loi El Khomri de 2016. Certes, le taux du chômage a baissé, mais il est encore au-dessus de la moyenne de la zone euro. Il serait donc important d’optimiser l’ouverture au marché du travail pour les gens en quête d’emploi, notamment ceux qui sont les moins qualifiés ainsi que les immigrants. Cela nécessite toutefois l’amélioration du système d’enseignement et de formation professionnelle.
Selon la Commission Européenne, la France se trouve face à un souci important de compétitivité. L’établissement du crédit d’impôt compétitivité-emploi, devant alléger fiscalement les entreprises de 20 milliards d’€, serait une mesure qui pourrait contribuer à diminuer le coût du travail. Néanmoins, il serait nécessaire d’adopter des mesures supplémentaires pour réduire les cotisations sociales patronales et porter la charge fiscale pesant sur le travail vers l’environnement ou la consommation. Bruxelle incite la France à prendre garde à ce que l’évolution du SMIC ne lèse pas à la compétitivité et à la création d’emplois.
Pour assurer cette recommandation, la France devrait continuer la baisse du déficit public par la maîtrise des dépenses publiques, tout en assurant évidemment une garantie du bon fonctionnement des infrastructures, du système de protection sociale et des régimes de retraites. Il faut toutefois souligner que le rythme de diminution du déficit ne doit pas se faire à "marche forcée" mais doit être adapté aux réalités du pays.