En 2014, plus de 4 100 riches contribuables français ont quitté le pays. Un an plus tôt, ils n’étaient que 3 744.
Selon un rapport de l’administration fiscale remis au président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Gilles Carrez, que Les Echos a pu consulter, de plus en plus de contribuables fortunés ont quitté la France en 2014. Ainsi, selon ce rapport, ceux qui gagnent plus de 100 000 euros annuels étaient plus de 4 100 à quitter le pays en 2014, contre 3 744 un an plus tôt. La hausse est de 10%.
En revanche, selon toujours ce rapport, les départs des contribuables qui gagnent plus de 300 000 euros se sont ralentis sur la même période. En effet, seuls 589 foyers de cette tranche ont quitté le pays en 2014, contre 659 en 2013. Parmi les contribuables assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), les départs ont également légèrement baissé, passant de 815 à 784 sur un an, alors qu’ils avaient augmenté de 10 % à 20 % par an depuis 2011. Le nombre de départs de chefs d’entreprise a également baissé entre 2013 et 2014, passant de 399 contre 437.
Selon une enquête de la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire réalisée en 2012, les départs à l’étranger sont motivés par des raisons professionnelles pour 50% des personnes interrogées et, pour près de 30 %, à des raisons familiales ou personnelles. L’exil fiscal, lui, n’est évoqué que par une très faible minorité de personnes.
En France, le haut niveau d’imposition est souvent perçu comme une menace pour l’activité économique et favorise l’exil fiscal des contribuables les plus riches. Après une forte augmentation de la fiscalité au début du quinquennat du président de la République François Hollande, qui a rencontré de vives protestations, le gouvernement a mis en œuvre à partir de 2014 des baisses d’impôts en faveur des ménages.
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