La phase d’expérimentation du chèque énergie enregistre un premier bilan positif. Cet outil de lutte contre la précarité énergétique est destiné à remplacer les tarifs sociaux.
Le chèque énergie est l’une des principales mesures de la loi de transition énergétique. Sa mise en vigueur à partir du 1er janvier 2018 ne sera pas une bonne nouvelle pour 1,3 million de Français. Le ministère de l’Énergie a qualifié la phase d’expérimentation comme "un premier bilan positif". À l’heure actuelle, le chèque énergie est testé dans quatre départements : Ardèche, Aveyron, Côtes-d’Armor et Pas-de-Calais. Au total, 173 000 exemplaires qui ont été destinés en mai à des foyers identifiés en situation de précarité par le fisc. Parmi eux, 100 000 ont été renvoyés à un fournisseur d’énergie.
Seul hic, de nombreux perdants seront recensés lorsque le chèque énergie sera déployé sur l’ensemble du territoire, a confié un connaisseur du dossier. "Jusqu’à aujourd’hui, les personnes qui bénéficiaient du tarif de première nécessité (TPN) pour l’électricité, mais qui se chauffaient au gaz, et cumulaient avec le tarif spécial de solidarité (TSS), touchaient en moyenne 220 euros par an (selon le médiateur de l’énergie et EDF)", détaille Le Parisien. Avec le chèque énergie, le montant sera de 150 euros, soit une baisse de 70 euros. Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires du chèque énergie diminuera également passant de 4,2 millions de personnes à 3,8 millions.
Virginie Schwartz, directrice de l’énergie à la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a confié que certaines personnes toucheront moins d’argent qu’auparavant. Toutefois, un échantillon plus large de personnes sera concerné chez les plus modestes. Ce lundi, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a déclaré que le tarif rémunérant le distributeur de courant Enedis (ex-ERDF) connaîtra une hausse moyenne de 2,71 % au 1er août 2017. La facture d’électricité des ménages augmentera donc de 2%.