Les primes des CRS et gendarmes mobiles pourraient être fiscalisées à compter de l’année prochaine. Une éventualité qui alerte la Cour des comptes.
Après de longs mois de mobilisation dans la lutte contre le terrorisme, les CRS sont indignés face à cette nouvelle. En effet, leur impôt sur le revenu augmenterait de plusieurs centaines d’euros en moyenne à partir de 2017. Et pour cause : une fiscalisation de leur prime de déplacement, comme celle des gendarmes mobiles. "Nous avons reçu un coup de fil du ministère de l’Intérieur pour nous annoncer que l’indemnité versée aux fonctionnaires lorsqu’ils sont en déplacement est désormais fiscalisée", a expliqué Nicolas Comte, porte-parole du syndicat Unité SGP-police FO sur le récit du Parisien.
Les CRS perçoivent cette indemnité chaque fois qu’ils sont en déplacement. Son montant journalier est de 30 euros depuis 2002, 35 euros aujourd’hui et s’élèvera à 39 euros à partir de l’année prochaine. Mais cette augmentation a alerté la Cour des comptes, car jusqu’à présent il n’existait aucun impôt sur ses primes. Les magistrats exigent alors un changement étant donné que cela est totalement illégal. Bercy et Beauvau devront trouver alors un accord. Toutefois, le ministère de l’Intérieur a promis de trouver un mécanisme pour maintenir le pouvoir d’achat des policiers et des gendarmes.
Cette décision a indigné les CRS. Johann Cavallero, délégué national CRS du syndicat de police Alliance a appelé à prendre en considération la disponibilité des collègues 24h sur 24, leur absence de leur domicile plus de 150 jours par an sans compter les services d’amplitude de 10 à 12 heures. "Si l’on considère qu’il y a 3 000 – 4 000 euros de plus sur l’année, pour les gens qui sont limites, cela va les faire monter d’une tranche", a-t-il dénoncé avant de marteler : "on attend une autre reconnaissance de l’État que de dire ’merci de faire votre boulot, maintenant vous passez à la caisse’. Pour nous c’est intolérable", propos relayés par Europe1.