Alstom a annoncé la fin de la production de trains et de l’ingénierie sur son site de Belfort. Cette fermeture concerne 400 des 480 salariés du site. Pour Pascal Novelin, délégué CGT d’Alstom Transport c’est "une volonté délibérée de bousiller l’emploi en France".
Faute de commandes suffisantes, le constructeur ferroviaire entame une restructuration. D’ici deux ans, le site historique de Belfort ne fabriquera plus de trains et sa production sera transférée sur le site de Reichshoffen en Alsace. L’annonce de cette fermeture a sonné comme un glas pour les salariés. Pascal Novelin, délégué CGT chez Alstom s’est livré sur France Info. Il parle d’une fermeture "scandaleuse".
Le scénario tant redouté s’est finalement produit : face à une chute programmée de 30% de la charge de travail de ses usines françaises, Alstom a sacrifié un de ses sites d’assemblage, Belfort. Là où a été produite la toute première locomotive à vapeur en 1880, puis la première motrice du TGV. Un site chargé d’histoire pour les 400 salariés. Ces derniers sont "abasourdis et en colère", a affirmé le délégué. "Personne ne s’attendait à une telle nouvelle. Certains ont dédié 20, 30, voire 40 ans de leur vie à fabriquer ce fleuron industriel français qu’est le TGV", a-t-il expliqué. "Fermer un tel site, chargé de 130 ans d’histoire, est proprement scandaleux", a-t-il également dénoncé.
Si la direction a assuré aux salariés qu’ils travailleront encore durant deux ans avant de migrer vers d’autres sites, Pascal Novelin est septique. "Comme si on pouvait tranquillement déraciner 400 familles ! Il ne s’agit pas que du sort des salariés, c’est tout un secteur économique du territoire qui s’apprête à disparaître", a-t-il dénoncé. Selon lui, "il ne faut pas se faire d’illusion". Il explique que cette fermeture "résulte d’une volonté directe de la direction de bousiller l’emploi en France. Si Alstom investit et construit une usine au Kazakhstan, ce n’est pas pour faire des faveurs aux employés français".
Enfin, pour Pascal Novelin "le site de Belfort peut encore avoir un avenir" si l’Etat intervient via la SNCF. "Le projet du Grand Paris peut également être une source importante d’activité... Tout cela, on peut le faire en France", a-t-il conclu.
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