Illustration-Air France/Crédit SIPA
La grève des hôtesses et stewards d’Air France devrait durer sept jours. La direction craint une dégradation des services d’ici les prochains jours. Le groupe présente un "fort risque de déclin", a averti le nouveau PDG de la compagnie.
Ce jeudi, pour son deuxième jour de grève, la compagnie aérienne Air France a enregistré "un peu plus d’annulations de vols" que la veille, ont indiqué des sources aéroportuaires. En grève jusqu’au 2 août, le personnel naviguant proteste contre la reconduction pour 17 mois de l’accord d’entreprise fixant les règles de travail, de rémunération. Il juge en outre cette durée "insuffisante" en matière de déroulement de carrière en ce qui concerne les hôtesses et stewards. Le PDG du groupe Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, a de son côté durci le ton.
"Ce mouvement est extrêmement regrettable et agressif", a-t-il déclaré. Regrettable "par le choix de cette période de l’année qui est très importante économiquement pour Air France et symboliquement pour les vacances en famille de nos clients", a-t-il expliqué. Jean-Marc Janaillac estime en outre qu’il n’y a pas d’urgence : "l’accord collectif des PNC s’achève le 31 octobre", a-t-il souligné. Enfin le mouvement est agressif car il y a une "disproportion entre les conséquences économiques, financières et d’image pour Air France et le différend autour de la seule durée du texte proposé".
Selon Jean-Marc Janaillac, certains salariés n’ont pas conscience qu’Air France "pourrait disparaître". "L’idée qu’Air France pourrait disparaître reste encore étrangère à certains salariés (…)", a-t-il annoncé. Pourtant, "cet état d’esprit ne permet pas de préparer l’avenir", estime le responsable. Dès lors, l’objectif est de développer Air France. "Si on ne prend pas les bonnes décisions et si les équipes ne se mobilisent pas, il y a un fort risque de déclin, et on ne peut pas savoir où mène le déclin", a-t-il prévenu. "Il y a au sein d’Air France-KLM des forces suffisantes pour bâtir un projet permettant un développement rentable pour les prochaines années", a-t-il toutefois ajouté.
Deux syndicats d’hôtesses de l’air et stewards, SNPNC-FO et Unsa-PNC, ont appelé à faire grève du 27 juillet au 2 août dans le cadre de la renégociation de l’accord d’entreprise propre au personnel navigant commercial (PNC), qui arrive à échéance fin octobre.