L’Assurance maladie a soumis mercredi 6 juillet une série de propositions aux syndicats de médecins libéraux : parmi elles, l’augmentation en 2018 du tarif de la consultation, réclamée par les syndicats de la profession. La consultation passera ainsi de 23 à 25 euros chez le généraliste.
Les syndicats des médecins libéraux, en pleines discussions avec l’Assurance Maladie pour renouveler la convention, ont eu gain de cause. Du moins, en partie, car si le prix de la consultation du médecin généraliste va augmenter, elle n’augmentera pas aussi rapidement qu’ils espéraient. Mercredi 6 juillet, l’Assurance maladie a officiellement proposé une augmentation en deux temps, qui commencerait en 2017. Les médecins aimeraient que cette consultation passe à 25 euros immédiatement. Ils devront attendre 2018.
Cette mesure équivaudra à aligner le tarif des généralistes sur celui des autres spécialistes, une revendication de leurs principaux syndicats, MG France et l’Unof-CSMF. Le but étant de renforcer l’attractivité de la médecine générale, délaissée par les jeunes générations. Ce coup de pouce coûterait à lui seul 445 millions d’euros en "dépenses remboursées" par l’Assurance-maladie.
Les syndicats de médecins montent au créneau
Le calendrier proposé par l’Assurance Maladie est "inacceptable" pour le principal syndicat de généralistes, MG France, qui "ne signera pas en l’état", prévient son président, Claude Leicher. "Le prix de la consultation est bloqué depuis 2011 !", rappelle-t-il. "Mettre un euro sur la consultation maintenant et le 2ème en avril 2018, il fallait oser", s’est indigné Jean-Paul Hamon, le président de la FMF. "Nous proposer cela après quinze semaines de négos, on est loin du compte", a renchéri le président du SML, Eric Henry.
Beaucoup d’autres augmentations à venir
Outre la consultation à 25 euros, le texte prévoit d’autres revalorisations, comme pour la consultation d’enfants de moins de 6 ans chez le généraliste, progressivement portée à 30 euros d’ici à 2018, soit 17,9 millions d’euros de dépenses supplémentaires, ou un tarif à 46 euros pour les "consultations complexes" et à 60 euros pour "les très complexes", soit 52 millions d’euros. Reste à voir si l’Assurance maladie bougera. "La négociation n’est pas terminée. Il y aura donc encore des évolutions, même si elles seront forcément limitées", a encore indiqué Nicolas Revel.
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