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Grâce à une hausse de la consommation des ménages, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estime dans sa note de conjoncture publiée jeudi que l’économie française a retrouvé du "tonus".
Dans sa note de conjoncture publiée jeudi, l’Insee maintient toujours sa prévision de 0,4% de croissance économique pour la France au second trimestre 2016, et ce, malgré une "conjoncture mondiale morose".
1,5% de croissance sur un an
Avec des exportations dynamiques, une augmentation de la consommation et des investissements soutenus, l’économie française devrait gagner "un peu plus de tonus" au premier semestre 2016, estime l’Insee. Avec le taux de 0,4% maintenu, l’"acquis de croissance" à la mi-2016, atteindrait déjà 1,1%, soit autant que sur l’ensemble de 2015, précise l’institut. "La dynamique de reprise est bel et bien enclenchée", a déclaré Dorian Roucher, responsable de la division synthèse conjoncturelle au sein de l’organisme public au cours d’une conférence de presse. Sur un an, la croissance serait de 1,5%, soit le taux attendu par le gouvernement, ajoute encore l’Insee, qui ne donne pas encore à ce stade de prévision pour le second semestre 2016.
Un pouvoir d’achat "dynamique"
Ce gain de "tonus" résulte notamment d’un rebond dans la consommation des ménages en raison d’un pouvoir d’achat "dynamique". Ce dernier accroîtrait de façon "vigoureuse" (+0,8%) au premier semestre. Selon l’Insee, le secteur des services, dont l’hébergement-restauration et le transport aérien, aurait retrouvé leur niveau d’avant les attentats terroristes du 13 novembre. La consommation, poursuit l’Insee, devrait également bénéficier de l’organisation de l’Euro 2016 en juin, et du passage début avril à la télévision haute définition. Ces évènements doperaient les dépenses en équipement du logement.
Un taux de chômage sous la barre symbolique des 10%
Les investissements en hausse et la dynamique des entreprises devraient en outre permettre une baisse symbolique du taux de chômage en métropole. Il pourrait alors revenir sous la barre symbolique des 10%, malgré un ralentissement des créations d’emplois, rapporte L’Express. L’indicateur baisserait au 1er trimestre à 9,9% de la population active, et ce niveau resterait le même au deuxième trimestre. Plusieurs "aléas" pourraient par ailleurs faire baisser le taux de croissance à savoir le ralentissement des pays émergents ou encore la perspective du référendum britannique, à l’origine de nombreuses incertitudes pour les entreprises.
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