Une biographie non autorisée sur Luc Besson à paraître ce mercredi révèle que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, du temps où il était ministre de l’Économie, serait intervenu en 2012 en faveur du réalisateur pour faire baisser sa contribution à l’ISF.
Luc Besson aurait bénéficié d’un coup de pouce politique pour faire baisser ses impôts, révèle une biographie non autorisée du cinéaste français. En effet, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, alors ministre de l’Économie en 2012, serait intervenu en faveur du réalisateur.
Aucun commentaire de la communication de Laurent Fabius
Il est indiqué dans cette biographie non autorisée de Luc Besson intitulée "Luc Besson, L’homme qui voulait être aimé" (éditions Flammarion) que le cinéaste tentait au début des années 2000 à réduire le montant de son impôt sur la fortune (ISF). Selon ce livre dont L’Express cite les bonnes feuilles, le réalisateur et producteur aurait "profité d’un soutien politique" au sujet de cette affaire fiscale privée, alors que la sœur et le neveu de Laurent Fabius travaillaient pour lui. Questionnée sur cette affaire, la communication de Laurent Fabius au ministère des Affaires étrangères a refusé tout commentaire.
Un rendez-vous avec le ministre de l’Économie
Luc Besson était informé en 2001 qu’il devait payer près de 3 millions d’euros en 2000 au titre de l’ISF. Le cinéaste aurait alors consulté des fiscalistes pour tenter de trouver des solutions en organisant des rendez-vous avec des responsables de Bercy, dont un avec Laurent Fabius, alors ministre de l’Économie. Le réalisateur et producteur français aurait ensuite reçu une lettre le 21 février 2002 stipulant que sa demande d’"exonération d’ISF" pour l’année 2000 avait "une réponse positive", écrit le journaliste indépendant Geoffrey Le Guilcher.
Un dossier "délicat" pour Laurent Fabius
Le dossier semble "délicat" pour Laurent Fabius, car Luc Besson a travaillé sur son film "Jeanne d’Arc", sorti en 1999, avec la costumière et chef décoratrice Catherine Leterrier, sœur de Laurent Fabius, et avec le fils de cette dernière, Louis Leterrier, en tant qu’assistant producteur. "En intervenant politiquement dans le dossier fiscal de l’employeur de deux membres de sa famille proche, l’ancien Premier ministre n’a-t-il pas outrepassé la ligne jaune ?", se demande Geoffrey Le Guilcher.
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